Plus de 1000 cas d'hépatite B aigüe par an en France
Les résultats d'une nouvelle enquête réalisée par l'Institut de veille sanitaire montrent qu'il y a presque deux fois plus de nouveaux cas que ce l'on pensait en France chaque année.
L'Institut de veille sanitaire (InVS) estime ce mardi dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) que 1000 1600 nouveaux cas d'hépatite B aigüe ont été observés en France en 2010, soit 1,6 2,5 cas pour 100.000 personnes. Alors que les estimations précédentes se basaient sur les déclarations obligatoires des médecins, l'InVS a réalisé une nouvelle enquête, baptisée LaboHep, auprès de 742 laboratoires d'analyse de biologie médicale publics et privés. Les résultats montrent que les données françaises étaient sous-évaluées, puisqu'on estimait que l'hépatite B aigüe touchait 1 personne sur 100.000. L'étude révèle que le taux de déclaration des infections par le virus de l'hépatite B est très insuffisant: seuls 9 15% des cas estimés sont déclarés, contre 72% pour le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) par exemple.
L'hépatite B est une infection virale qui s'attaque au foie et se transmet par contact avec le sang ou les fluides corporels d'une personne contaminée. Elle touche de manière chronique près de 300.000 personnes en France, dont la moitié l'ignorerait. La maladie peut ensuite évoluer en cirrhose ou en cancer du foie. Au niveau mondial, 100 fois plus de personnes sont infectées par l'hépatite B que par le VIH et environ 600.000 en décèdent chaque année.
Un dépistage qui pourrait être plus ciblé
Selon le BEH, 3,4 millions de tests de dépistage de l'hépatite B ont été effectués en 2010, principalement dans les départements d'Outre-mer, en Ile-de-France et en région Provence Alpes Cote d'Azur. Une activité qui progresse, puisque le nombre de tests remboursés par la Sécurité sociale est passé de 1,19 millions 2,02 millions entre 2010 et 2011. Mais seulement 0,7% sont positifs, ce qui montre que le dépistage n'est pas suffisamment ciblé sur les populations (...)